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As Badminton, article unss

Publication : (actualisé le ) par Mme Labrosse

Le badminton, un sport relativement récent ? Détrompez-vous. Ce sport de raquette était déjà pratiqué par les Indiens d’Amérique latine il y a environ 2000 ans. Mais l’ancêtre le plus proche du badminton est le jeu de « battledore and shutllecock » diffusé en Angleterre dès le Moyen-Age. On retrouvait déjà un volant et une raquette comme accessoires principaux. Sauf que, à l’époque, le but était simplement de maintenir en l’air le volant.

Depuis, les choses ont évolué. D’après la légende, la version actuelle est née en 1873 au château du Duc de Beaufort dans la ville anglaise de Badminton. De retour des Indes, les officiers anglais ont alors voulu pratiquer le jeu indien du « poona » en troquant la balle traditionnelle par un simple bouchon de champagne auquel ils ont ajouté quelques plumes. L’innovation fonctionne. Quelques temps plus tard, ces officiers ont lancé ce jeu avec des règles précises et un nom reprenant le lieu de sa création : badminton.

C’est au 20e siècle que ce sport a pris toute sa dimension. Avec deux dates clés : 1934, année de la création de la Fédération internationale de badminton (BWF), et 1992, année d’inscription comme discipline olympique aux JO de Barcelone. Deux moments forts qui ont permis à ce sport d’obtenir une reconnaissance internationale et d’augmenter le nombre de ses pratiquants à travers le monde.

La France ne fait d’ailleurs pas exception à la règle. En plein essor, le badminton compte aujourd’hui plus de 156 000 licenciés à la Fédération Française de Badminton (FFBad).

Et à l’UNSS ? Le badminton est tout simplement la première activité du sport scolaire. Des terrains faciles à installer, un jeu ludique, des règles simples, un apprentissage rapide... Les raisons ne manquent pas pour expliquer l’énorme succès du badminton auprès des collégiens et lycéens, mais aussi auprès des enseignants.

Un seul chiffre pour s’en convaincre : 169 000. C’est le nombre de licenciés à l’UNSS. Un véritable plébiscite.

« C’est vrai qu’il existe un réel engouement pour ce sport », confirme Edouard Andreassian, le directeur national adjoint en charge du badminton à l’UNSS. « C’est une discipline facile d’accès, mais elle demande sur le plan énergétique un mélange d’explosivité et d’endurance. Elle permet aussi de développer les qualités de coordination et d’équilibre grâce à la trajectoire originale et flottante du volant ».

Facile d’accès, donc, mais pas si facile d’exécution. Le badminton est en effet un sport complet et dur physiquement. Avec le squash, il a la réputation d’être l’un des plus exigeants au monde. Cela n’empêche pas – à juste titre – les élèves de se lancer de plus en plus nombreux dans cette discipline année après année. L’excellent partenariat entre la FFBad et l’UNSS joue beaucoup dans ce succès. Fourniture de matériel, financement, accords locaux entre les Ligues et les divisions régionales, ou encore système de certification commun permettant aux Jeunes Officiels scolaires (16 000 au niveau national) d’arbitrer en compétition fédérale… Les exemples prouvant la forte collaboration entre les deux parties sont nombreux.

Cela permet au badminton au sein de l’UNSS de présenter un dynamisme remarquable. Dans une discipline dominée par les pays asiatiques, il ne manque plus désormais que l’émergence de grands champions à l’image de Hongyan Pi (n°1 française et 6e mondiale) ou de notre ambassadrice Laura Choinet (n°1 française en double et issue du sport scolaire) pour que la France occupe la place qu’elle mérite dans le paysage mondial du badminton. Vu l’évolution de ces dernières années, ce n’est sans doute qu’une question de temps.

Laura Choinet : « Pas surprise par le succès du badminton à l’UNSS »

N°1 française de badminton en double dames et double mixte, Laura Choinet est également ambassadrice à l’UNSS. Impliquée dans son rôle, la jeune femme de 27 ans nous en dit plus sur sa passion.

Laura, comment êtes-vous venue au badminton ?

Enfant, je pratiquais de nombreux sports. Puis j’ai découvert le badminton lors des Jeux olympiques de Barcelone en 1992. C’était l’une des rares occasions de voir ce sport à la télévision. J’ai bien aimé et j’ai commencé à jouer au collège dans le cadre de l’UNSS. Cela m’a tout de suite plu. J’ai rapidement progressé pour participer aux championnats académiques et aux championnats de France, c’était motivant. Après, tout s’est bien enchaîné.

Quelles qualités faut-il pour jouer au badminton ?

Ce n’est pas un sport évident. Il faut être entraîné un minimum physiquement. Après, c’est une discipline assez complète. On travaille tout. Pour être performant, on doit à la fois être endurant et rapide, avec une bonne vitesse de démarrage et des qualités d’explosivité. Et puis, il faut aussi jouer avec la tête. L’intelligence tactique est très importante dans un match.

Etes-vous surprise par le succès du badminton à l’école ?

Pas vraiment. Comme au niveau fédéral, le badminton est en perpétuelle expansion à l’UNSS tout simplement parce que c’est un sport très ludique et facile à pratiquer. On n’a pas besoin de grosses installations. Malgré les compétitions, j’ai pu rencontrer des jeunes collégiens cette année, et j’ai vu que ça leur plaisait, qu’ils pouvaient vite s’amuser en faisant des échanges. Je leur conseille de persévérer car il s’agit vraiment d’un beau sport.